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Leadership & Diversité - Acte I

Notre ambition est de saluer le leadership de ces françaises dont on parle moins alors qu’elles ne manquent pas moins d’éclat. Eh oui nous croyons aux visages féminins du ‪‎YesWeCan "Made in France"

Maryse conde

Son parcours :  Ecrivaine française, née le 11 février 1937 à Pointe-à-Pitre(Guadeloupe). Elle étudie l’anglais à la Sorbonne, puis enseigne en Guinée, au Ghana et au Sénégal. Elle sera également professeur de littérature francophone à l’université de Columbia. Elle a été aussi journaliste à la BBC et en France et dernièrement Présidente du comité pour la mémoire de l’Esclavage et de ses abolitions.


Pourquoi elle nous inspire ? Ses nombreux prix et distinctions comme le Grand Prix Littéraire de la femme en 1987 pour  Moi, Tituba, sorcière noire de Salem ou le Prix de l'Académie française, pour La Vie scélérate. Aujourd'hui, elle se pose comme une éminente figure littéraire et historique, pour la communauté.



Aissa Maiga

Son parcours : Actrice d’origine malienne et sénégalaise, Aïssa Maïga a déjà plus d’une trentaine de films à son actif. Elle se fait connaître du public français en 2004 grâce au film « Les poupées Russes de Cédric Klapish ». Depuis, elle multiplie les films sur le grand écran et le petit écran.Parmi ses films les plus connus, nous retrouvons : Paris je t’aime ; Je vais bien, ne t’en fais pas ; Bamako qui lui vaut une nomination aux Césars dans la catégorie meilleur espoir féminin ; Prête-moi ta main ; Sur la piste du Marsupilami ; l’Age d’homme ; Ensemble, c’est trop ; L’écume des jours ou encore Aya de Yopougon.


Pourquoi elle nous inspire ? Elle est une des seules actrices noires à s’imposer dans l’élite du cinéma français. Sa filmographie est riche et variée. Elle ne joue pas les clichés et les stéréotypes de la femme africaine. Son talent incontesté d’actrice lui permet de jouer des personnages de qualité. Elle peut jouer dans tous les registres : ses personnages vont de la comédie romantique au drame social. Les personnages qu’elle a choisis de jouer peuvent aussi bien être interprétés par une noire que par une blanche. Aissa Maiga a réussi à combattre les clichés pour s’imposer comme une actrice ‎française de ‎talent: en Avril 2015, elle reçoit le prix de la meilleure actrice à l'occasion des Globes de Cristal.  



Faiza Guene

Son parcours : D’origine algérienne, Faiza Guene est une romancière et scénariste montante du paysage français. Elle a grandi à Pantin. Très jeune, elle développe un goût prononcé pour l’écriture et les montages de films. A 18 ans, elle écrit son premier roman, Kiffe Kiffe Demain, qui la fera connaître du grand public en 2004. Kiffe Kiffe Demain a été vendu à plus de 400 000 exemplaires et a été traduit en 26 langues. Depuis, Faiza Guene a reçu plusieurs prix littéraires et elle a écrit trois autres romans: "Du rêve pour les oufs" en 2006, "Les gens du Balto" en 2008 et "Un homme ça ne pleure pas" en 2014.


Pourquoi elle nous inspire ?D’abord elle a prouvé qu’il n’y a pas d’âge pour vivre sa passion, elle a brillé par son talent à seulement 18 ans. Elle a renversé les standards du monde élitiste de la littérature française, en montrant qu’une jeune fille de banlieue et issue de la diversité pouvait devenir écrivain. De plus, elle fait la fierté des jeunes de quartiers en faisant de leur langage, le « verlan », un art : elle a fait du « ‪verlan‬ » sa figure de style et elle montre aux jeunes issus de la diversité qu’eux aussi ils peuvent devenir écrivain avec leurs propres mots « verlan ».



Babette de Rosières

Son parcours : Née à Pointe-à-Pitre en 1947, Babette de Rozières est un visage connu de la cuisine et du petit écran. C'est à l'ORTF qu'elle débute sa carrière de scripte, speakerine puis assistante de production. Après des études d'histoire-géo à Paris, elle cumule deux jobs, la télé le matin, le soir comme standardiste, dans des grands hôtels tels le Ritz, pour se "nourrir" et surtout regarder les chefs travailler. A cette même époque, elle réalise que la cuisine créole se fait toute petite au sein de la gastronomie française. "Il n'y avait personne", lorsqu'elle ouvre en 1978 son premier restaurant, à Paris."Je les entendais rire dans la rue, - trop piquant ! -, disaient-ils. Je les ai attirés avec du punch, ils sont revenus pour les plats du jour". Après une détour par la cité tropézienne, elle revient dans la capitale où elle ouvre la Villa Créole en 1988. En 2005 elle reprend "Le Jamin" de Joël Robuchon qu'elle transforme en "Table de babette" et vient d'ouvrir la Case de Babette dans les Yvelines.Entre-temps, elle fait quelques apparitions à la télévision dans des émissions sur la cuisine. Lorsqu'elle décroche enfin sa chronique en 1989, on la met en garde : "Surtout ne parle pas trop de tes produits". Elle fait tout le contraire, imposant ses épices et sa vision du métissage. "Notre cuisine est épicée, pas pimentée", insiste-t-elle. Sur les stands du salon, promet-elle, on trouvera du foie gras au parfum de rhum vieux : "Et c'est français".


Pourquoi elle nous inspire ? Babette n'a pas fait d'école de cuisine, elle s'est "faite toute seule".Guadeloupéenne, Babette de Rozières, qui lance le premier Salon de la Gastronomie des Outre-mer, se bat depuis plus de 30 ans pour défendre la cuisine créole au sein du patrimoine français du goût. Ses paroles sonnent comme un slogan : "Les Outre-mer, qui en parle, en dehors des périodes électorales ? Qui connaît les produits de La Réunion, des Antilles, de Guyane ? Pourtant, ce sont des produits français, tous issus de l'agriculture française". Elle est élue en 2015 au Conseil Régional Ile de France et hérite du projet Cité de la Gastronomie: un espace dédié à la gastronomie non loin de Rungis.

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