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Les femmes afro-descendantes plus ambitieuses que les autres ?

D’après une étude du du CTI – Center of Talent Innovation, NY, dirigé par l’économiste Sylvia Ann Hewlett , les femmes noires sont plus ambitieuses que les femmes blanches dans le monde de l’entreprise, et ce de façon très significative. Surprenant!

C'est nul d'être parfaite!

« Les femmes sont moins ambitieuses que les hommes ». Vous connaissez sûrement cette célèbre maxime très souvent dite pour expliquer pourquoi les femmes sont moins représentées dans des rôles de pouvoir en entreprise, comparativement à leurs homologues masculins.

Et la femme d'origine africaine? Si vous me lisez aujourd’hui, c’est surement parce que vous ne vous reconnaissez pas dans cette affirmation.

Sylvia Ann Hewlett a mené une enquête sur un panel de 356 femmes noires, 788 femmes blanches et 1578 hommes, tous cadres aux Etats Unis. Ainsi, si seulement 8% des femmes blanches aspirent à une position de pouvoir avec un titre prestigieux, 22% des femmes noires aspirent à un rôle de pouvoir, avec autant d’avantages que les hommes

Ndlr : il est difficile de comparer cet état de fait en France, où la loi interdit les statistiques ethniques et raciales.

Toujours d’après cette étude, les femmes noires et blanches n’ont pas la même perception de ce que représente « être à une Top Position ». Les femmes noires sont en général plus capables de prédire les différents privilèges que ce boulot leur apportera, incluant la capacité de se développer et d’aider les autres à se développer aussi. Par ailleurs, une fois qu’elles ont acquis une Top position, les femmes noires sont plus confiantes dans leur capacité de réussir que les femmes blanches (43% vs 30%).


Une autre raison qui expliquerai l’assurance des #femmes noires serait le fait qu’elles ont plus l’habitude que les blanches d’assumer des positions de leader en dehors de l’entreprise. Le rapport d’étude précise que les femmes #noires sont leaders dans leur maison, dans les églises ou dans les communautés. Les femmes noires sont aussi plus amenées à être celles qui portent financièrement le foyer ou leurs familles, ce qui peut expliquer pourquoi elles aspirent à des positions à fort salaires .


Belles observations américaines. Et chez nous alors ? Peut-on affirmer que la femme noire est plus ambitieuse que les autres en #Entreprise, sans s’appuyer sur des études statistiques malheureusement interdites en France ?

A défaut d’une analyse comparative difficile sans chiffres en France, intéressons-nous au caractère «très ambitieux » de la femme noire, que revendique l’étude de Sylvia Ann Hewlett. Il est vrai que si on regarde dans notre entourage, le nombre de femmes afro-françaises médecins, écrivains, journalistes, avocats, cadres exécutifs, chefs d’entreprises est certainement deux à trois fois plus élevé qu’il y a 40 ans. La réponse de nos ainés est donc tranchée sur le sujet : oui la femme afro-descendante d’aujourd’hui est très ambitieuse. Ils disent même « trop ambitieuse ».

Déjà, elle partage avec sa cousine afro-américaine cette volonté absolue d’aider ses proches à progresser socialement et doit donc se développer pour y arriver. Et, depuis quelques années, la femme afro-française leader veut changer les choses, souvent poussée par l’exemple afro-américain ou encore par des familles qui ont tout misé sur la réussite scolaire de leurs filles. Elle ose donc plus « oser ». A titre d’exemples, la chanteuse Lynnsha, ou encore l’actrice #Sonia #Rolland dernièrement criait « au changement dans la représentation de la femme noire dans le divertissement français ».

Par ailleurs, la femme afro-française arrivée à une position de leader est consciente d'être observée. Elle dérange et est difficilement acceptée car ne ressemble pas à aux leaders habituels de la société française. Le moindre faux pas de sa part lui vaudra surement sa position.

La leader afro-française est aussi consciente qu’une génération de petites sœurs est en attente de représentation de #rôles - #modèles dans un pays où la femme noire est plus connue comme une « assidue des aides sociales » que comme une contributrice à part entière de l’économie générale.

On pourrait se demander dès lors pourquoi cette femme afro-française talentueuse reste encore si peu représentée dans le leadership d’entreprise alors qu’elles semblent avoir «énormément de combativité ? Même en Outre-Atlantique , sur les 500 CEOs du S&P 500 où 23 femmes siègent, une seule est noire : Ursula Burns. ndlr- en France, dans le CAC 40, aucune femme de couleur n’est CEO ou membre de Comex.

Et, comparé aux femmes blanches, les femmes noires sont plus amènes à stagner dans leurs carrières (30% contre 40%) et pressentent que leurs talents ne sont pas reconnus par leurs supérieurs ( 17% contre 26%). L’étude révèle aussi un nombre de barrières potentielles qui bloquent aussi les cadres noires les plus motivées d’une potentielle progression, dont le manque de sponsors et le double plafond de verre. En effet, être une femme noire peut souvent être un désavantage dans l’entreprise. Elles ne sont pas perçues comme un ‘leadership material’ parce qu’elles ne ressemblent pas, n’agissent pas, ni ne parlent comme des hommes blancs qui font le roc des business leaders d’aujourd’hui. « Une grande majorité des femmes noires » ont l’impression de devoir se conformer et compromettre leur authenticité pour pouvoir arriver au somment, même si elles sont en pleine légitimité.

Pour terminer, Les femmes afro-descendantes souffrent aussi d’un manque de sponsors, des seniors leaders qui pourraient les défendre, surtout pour des questions d’augmentation ou de promotion. Ceci pourrait aussi s’expliquer par le fait que les femmes de couleur sont souvent hésitantes pour approcher ou sponsoriser ceux ou celles qui les ressemblent. Encore une fois, malheureusement par peur du faux pas car le risque est double : si leur sponsorisés échouent, la mentor ou la mentorée afro-descendante sait qu’elle va être jugée deux fois plus durement : digne exemple de la célèbre maxime du serpent qui se mord la queue.

Alors qu’attendons-nous? OSONS !

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